Le départ


 

Il arrive assez souvent aux Gendarmes de la Prévôté du Laos de faire quelques excursions pour l’exercice de leur profession.

Celle qui va vous être contée, égale sensiblement la période normale des grandes vacances.

Il s’agit de se rendre de Vientiane à Sayaboury-Hong-Sa (Nord Laos).

 


Carte du parcours

La fièvre des préparatifs n’est pas tout à fait celle des vraies vacances, mais une certaine ambiance règne.

Le départ de Vientiane est fixé le matin à huit heures trente.


Le convoi se compose de six piromoteurs (pirogue à moteur) appartenant à des laotiens et à des chinois (embarcation ayant la forme d’un cigare, actionnée par un moteur à l’arrière) chargés d’essence et de ravitaillement pour Luang Prabang, escorté par une vedette de l’armée avec une Section complète, disposant d’une mitrailleuse.

Le convoi est commandé par une dizaine de militaires du bataillon de chasseurs à pied.

 

Navigation sur le Mékong

Sur les six piromoteurs on compte une cinquantaine de passagers civils laotiens (hommes, femmes et quelques enfants). Il est en effet courant que la population civile profite de ces convois pour se déplacer d’un lieu à un autre pour rapporter des provisions diverses.

Chargement et départ se font en bon ordre, le convoi s’étire sur le Mékong.


Les pirogues appelées "piromoteurs" (photo JRP)
 
     
La première étape est Koké. Les piros (piromoteurs) glissent sur les eaux rouges du Mékong. Quelques uns, dont la mécanique est entretenue par les autochtones, commencent à « tousser », puis arrive la panne. Ce ne sera pas la seule… Chiffons, ficelle, fils de fer et caoutchouc ressemblent à une toile d’araignée tissée sur le moteur qui réussit, par quel miracle, à fonctionner presque normalement.
 
   
Voici l’étape, Koké. Les jambes un peu engourdies par une station assise pénible, en raison de la place limitée, sont vite remises après quelques sauts sur place, pendant l’échange de courrier et le déchargement du ravitaillement. La nuit se passe dans le calme. Les passagers civils étendus sur la berge après avoir étalé leur matériel hétéroclite, ressemblent à un campement de nomades. Parfois, les cris d’un enfant font prêter l’oreille.

Port sur le Mékong