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Les frasques et beuveries d'Emile Tesson |
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« Je l'emmerde, à pied, à cheval et en voiture ! » Tel était le slogan favori d’Emile Tesson lorsqu'il avait bu plus que de raison et qu’il en voulait à quelqu’un. Et cette injure, il pouvait la ressasser ainsi toute une soirée, tant que les effets de l’alcool n’étaient pas dissipés. Emile Tesson, non seulement aimait boire, mais lorsque l’envie le prenait, il attelait son cheval à la voiture et, selon son humeur, partait en bordée à Autricourt, à Riel-les-Eaux ou à Belan-sur-Ource. Mais il pouvait tout aussi bien partir à pied. Ainsi, il laissait femme et enfants à la ferme de Champigny pour des beuveries qui pouvaient durer plusieurs jours !
Il aimait le vin, les femmes et faire la fête Emile Tesson était fils unique et très gâté par ses parents. Jeune il aimait déjà faire la fête et courir les filles. Son mariage avec Juliette et ses 12 enfants qui l’entouraient ne l’ont pas assagi. En 1922, lorsque la famille s’installe à la ferme de Champigny, Emile Tesson était une "grande figure locale" notoirement connu pour être grand consommateur de vin, mais aussi pour les visites qu’il rendait aux femmes… légères. Mais il ne buvait jamais seul, il trouvait toujours à débaucher un acolyte pour l’accompagner dans ses virées. Lorsqu'il travaillait aux champs, toujours accompagné, le petit baril de vin suivait. Emile Tesson aimait se rendre à la foire agricole de Châtillon-sur-Seine. C’était bien sûr l’occasion de faire des rencontres… et de boire quelques verres. | ![]() |
Et, lorsqu’il avait bien bu, il marchandait avec un maquignon et se portait acquéreur d’un cheval dont il n’avait nullement besoin ! Aussi, dès le lendemain il s’employait à revendre la bête. En faisant la foire, Emile ne pouvait s’empêcher de chaparder dans les stands quelques menus objets qu’il dissimulait dans les grandes poches de sa veste !
Et pendant qu’il était en bordée, Pépette faisait marcher la ferme Pendant les frasques et beuveries d’Emile Tesson, à la ferme, il y avait son cousin, Georges Clerget dit « Pépette » qui travaillait comme domestique. On a toujours dit qu’auprès de Juliette Tesson, c’est Pépette qui faisait marcher la ferme et élevait les enfants. Pour Juliette Tesson et ses enfants, la vie n'a pas toujours été facile face au comportement d’Emile. Car lorsqu’il rentrait le soir (et bien souvent c'était son cheval qui, tout seul, le ramenait !), il avait parfois le "vin mauvais" et s'en prenait à tout le monde ; et toute la soirée, la famille était obligée d’entendre la même rengaine : « Celui-là, je l'emmerde, à pied, à cheval et en voiture ! » |
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